Ressac
- lauregabus
- 27 mars 2014
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J'ai beau cherché, il n'y a pas d'interrupteur. Ma logorrhée est une envolée dans un monde sans toit. Mes pensées se multiplient de manière exponentielle. Le calme est une chimère. La douceur un instant. En moi, tout n'est que tumulte et ressac. Mon esprit va et vient comme la marée, forme des vagues et se brise contre les rochers formés par la présence d'autrui. Je ne suis pas, je vis. Cet état me consume, m'épuise et m'éconduis. Être m'est impossible, je subis ma vie, la regarde se dérouler, impuissante. Je jalouse les Stables, les Fidèles, les Enracinés. Parfois, je les imite, histoire de me sentir dans le moule. Tout cela n'est que fiction. Ma place est dans la marge, mouvante et vaporeuse. Je tourbillonne avec les insectes, creuse des galeries avec les rongeurs, me laisse porter par le courant avec les poissons, subis avec l'Humanité. Mes cris se perdent et mes efforts sont vains. Je suis le vent et il m'emporte. Ma place est auprès des anges.