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Nuit blanche

  • Port-au-Prince
  • 23 nov. 2014
  • 1 min de lecture

Les ténèbres dominaient la ville, le vacarme des rires et des chants nous enivraient.

Abrités à l’ombre de la nuit, nous feignions de ne pas voir nos corps se rapprocher.

Ma poitrine battait au son d’un rara sourd et lointain.

Bercés par l’espoir de partager ces vibrations, mes doigts ont effleuré ton bras.

Ta voix a dit non, tes gestes ont dit oui.

Ta bouche a mordu la mienne, nos dents se sont entrechoquées.

Nos mains se sont enlacées et un soleil matinal est venu s’y blottir.

Il atteignait le zénith lorsque le coq s’est mis à chanter comme pour moquer nos gémissements. Il se couchait lorsque l’alarme a sonné ton départ ;

Mes caresses impuissantes n’ont pu retenir ses rayons dorés.

L’astre a disparu à l’instant où tes pieds ont touché le sol boisé.

Le coq s’est tu, les draps sont devenus raides, la lumière a brûlé mes rétines éreintées.

Puis tes mots sont tombés sur mon âme ;

Comme les gouttes d’une pluie si glacée que la chaleur des Caraïbes ne sait l’évaporer.

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