A la tombée des masques

La nuit avait chassé les obscures et obsédants nuages

Le matin était venu éblouir chaque recoin

de draps et de peau explosant nos âmes nues, frissonnantes et assoiffées de vie

A force de cris, de mépris et de souffles coupés

Nous avions voulu briller, dans les yeux de l’autre jusqu’à ce que s’allument les étoiles; que le cosmos nous ensevelissent

La douceur miel de nos voix s’était envolée

Dans un courant d’air, la porte avait claqué

sans un bruit, entre nos peurs violettes, béantes déchirant, arrachant des traines de douleurs passées

Nous avions cru donner des ailes à la poésie

Sublimer nos rêves, à la vitesse de la lumière

attisant le feu de nos désirs pour dissimuler

nos réelles envies; et accomplir nos prophéties

La pluie avait lavé les masques avec lesquels nous avions si bien dansé; la réalité les avait piétinés, défoncés

Une question alors: nous étions-nous jamais rencontré ? nous étions-nous seulement fait chanter ?

24.07.2023